Posséder sa propre ruche, c'est un rêve pour de nombreux amoureux de la nature. Conscient du rôle de l'abeille pour la planète, beaucoup s'imaginent s'occuper de leurs petites butineuses et récolter le miel en famille. Sauf qu'en pratique, peu saute le pas... On ne s'improvise effectivement pas apiculteur ! Voyons ensemble comment débuter sereinement.
Une véritable passion
Se lancer dans l'apiculture exige des connaissances et un certain savoir-faire. Même si une formation n'est pas obligatoire, cela permet d'acquérir rapidement les notions de base telles que le fonctionnement d'une ruche et son entretien. Il serait dommage de voir votre colonie mourir par manque d'expérience ! S'occuper d'abeilles nécessite une démarche consciencieuse, une réelle envie de recréer un écosystème à l'échelle de votre jardin, de protéger la biodiversité et d'expliquer la vie à vos enfants. Quelle fierté de pouvoir déguster votre propre miel tout en se disant que vous participez à la survie des abeilles !
Trouver des essaims
Il est possible de les commander auprès des éleveurs locaux après la miellée. Mais vous devez vous y prendre à l'avance, car leurs agendas sont bien remplis. Réfléchissez au préalable au type d'abeilles qui convient à vos besoins et à la région. En Polynésie, l'espèce Apis Mellifera est parfaitement adaptée au climat. De plus, ces abeilles domestiques qui vivent en colonie sont connues pour être travailleuses et dociles.
Le nombre de ruches
L'apiculture reste un loisir personnel, à partager en famille ? Quatre ruches suffisent. Cela vous obligera à remplir sérieusement votre devoir envers les abeilles et de ne pas vous contenter d'avoir une seule ruche au fond du jardin, que vous risquez de négliger au bout d'un moment. Vous pourrez alors vous poser les bonnes questions et trouver les solutions adéquates grâce au stage de formation. Si votre objectif est de vendre votre miel, comptez une vingtaine de ruche, et une centaine dans le cas où vous envisagez d'en faire votre métier. Tout dépend de votre budget, mais ne tombez pas dans le piège du petit prix ! Le risque serait grand de vous retrouver avec une reine âgée, des colonies malades, sans attestation de conformité sanitaire ni document de traçabilité, etc.
Choisir le type de ruche et leur implantation
Dans le secteur apicole, les ruches Dadant, Voirnot, Langstroth fonctionnent particulièrement bien. En Polynésie, les apiculteurs travaillent avec les ruches Langstroth. Pour ce qui est du terrain, veillez à ce qu'il ne soit pas trop éloigné de votre domicile pour éviter les déplacements. Vous serez amené à visiter souvent vos colonies, notamment en début de saison. Si vous habitez dans une zone de monoculture, il est conseillé de se renseigner auprès des apiculteurs locaux afin de savoir s'ils sont confrontés à des problèmes de mortalité dus à l'utilisation de pesticides.
S'armer de patience
Le travail des abeilles mérite une sincère reconnaissance et une volonté infaillible. Mais l'amour que l'on porte à ces insectes pollinisateurs demande énormément de patience, surtout lorsque l'on souhaite débuter en apiculture dans de bonnes conditions. Laissez le temps à l'essaim de se développer afin qu'il devienne fort pour pouvoir affronter les éventuelles maladies mais aussi la période de disette. Toute précipitation vous mènera inévitablement à l'échec... C'est pour cette raison que vous devrez vous dégager un peu de temps pour pouvoir vous consacrer régulièrement à vos abeilles !
Voici quelques références de livres pour commencer l'apiculture :
Les fiches pratiques de l'apiculteur de Gilles FERT ;Le traité Rustica de l'apiculture ;Le berger des abeilles, en DVD.
Comments